Qu’est-ce que 10 ans de Love Radius ?
13 juin 2017Love Radius a 10 ans !
Le temps, le salaire, le soleil ou les trois
Les acheteurs ne sont pas les seuls clients de Love Radius
Travailler et vivre où l’on veut
Mains libres – libre arbitre
Love Radius a 10 ans !
Le temps, le salaire, le soleil ou les trois
Les acheteurs ne sont pas les seuls clients de Love Radius
Travailler et vivre où l’on veut
Mains libres – libre arbitre
Serait-ce finalement et étonnamment le meilleur article sur le portage que nous avons eu la possibilité de lire hier sur le blog du Monde, par Clara Georges ? [lien vers l'article]
Si on met de côté le choix calendaire un peu facile de la narration de type pré-électorale, qui consiste quelque mois avant une élection à rédiger tout article « lifestyle » en y appliquant un antagonisme gauche VS droite quelque soit le sujet, cet article est peut-être l’un des écrits vulgarisateurs et destiné au grand public finalement le plus emblématique de la présence de l’écharpe de portage dans « la vie des français ».
Il est vrai qu’à la première lecture j’ai pu me sentir offensé et blessé de voir la pratique du portage qui est au centre de mon activité depuis 10 ans et plus spécifiquement le nom même de l’entreprise que j’ai co-fondée avec mon épouse comme un sujet de raillerie.
Alors bien entendu, dans les premières minutes qui suivent la lecture, j’ai eu mes projets et scenari de vengeance masquée ultra-violente qui se sont dessinés dans ma tête, puis ça s’est atténué assez vite et ma raison a pu reprendre le dessus et une fois passée l’émotion des premières minutes, j’ai pu enfin me demander :
« mais que révèle cet article ? »
Déjà je réalise vite, même si c’est évident, que cet article n’est pas écrit spécifiquement à destination du public visé par les écharpes de portage et n’est donc pas là pour lui plaire. Il est donc prévisible que les lecteurs faisant partie du public jeunes parents/portage aient pu avoir à juste titre un recul bien moindre et se soient sentis peut-être même agressés, à la différence du lecteur qui s’en fout tout simplement des porte-bébés et qui veut juste lire un article divertissant alors qu’il est dans le bus ou en position assise en train de faire vous savez quoi en lisant sur son mobile.
Je peux comprendre que pour intéresser ceux qui ne sont pas ou plus parents de nourrissons, il faille épicer ce sujet pour eux si lointain d’un peu de subversion, de 2eme degré et un poil d’agressivité pour que l’article soit tout simplement lu et partagé parmi la marée de contenus web quotidiens.
Aussi, je post-rationalise en me disant qu’il s’agit d’un article de blog, sur l’édition numérique du magazine M, ce n’est pas un article de fond imprimé dans le célèbre quotidien. Cela laisse donc plus de liberté rédactionnelle et pourquoi pas un peu d’insolence, après tout nous sommes en 2016.
Mais surtout, en cherchant les autres articles de l’auteure [lien], je découvre que les autres articles de la série « objets de l’Epoque » sont sur l’e-mail, le pain au chocolat, le détecteur de fumée, le café, les calories, … Il y a aussi des articles sur la basket, le selfie … Et c’est en cela que je vois en cette série d’articles la vraie reconnaissance de la place de l’écharpe de portage dans le monde « civil », et pas juste celui des parents.
Nous aurions pu être aux côté d’objets comme la perche à selfie ou « la barbe de hipster », mais non, L’écharpe de portage est bel et bien avec de vrais objets et concepts utiles et tangibles qui accompagnent notre quotidien et j’en suis très fier, pour mon ego et pour les centaines de milliers de familles concernées.
Alors oui quand on devient mainstream on sort de notre zone de confort de se voir dans son miroir et dans celui de ses utilisateurs de niche, mais c’est le jeu et je réalise que moi aussi il m’arrive de me distraire à la lecture d’un article insolent sur un sujet qui ne me concerne pas.
Pour moi c’est bel et bien un vrai article sur le portage, avec certes un traitement qui peut être acide et moqueur, mais qui mentionne néanmoins les points clefs de praticité et de sécurité liés à l’écharpe de portage. Si cet article vous irrite, ce que je peux comprendre, essayez de le voir comme un exercice de style, à la R Queneau.
Quant à l’avenir d’une PME avec notre nom qui j’en conviens peut sembler risible tellement il est droit au but et sans chichi, nous fêterons en avril notre 10eme année et l’entreprise reste toujours organisée autour d’un management et d’un cadre de travail progressiste, bienveillant et valorisant pour qui en fait partie. (l’effectif est de 10 personnes) Nous avons cette année quitté Paris pour le Var, avec nos salariés, pour une meilleure qualité de vie, nous payons une chiée d’impôts et nous embauchons, alors j’accueille cette moquerie sur notre nom de marque avec humour.
Lorsque viendra mon jugement dernier entrepreneurial, j’aime croire que je serai évalué sur le pan humain et pas seulement le résultat financier de notre « secte ».
Olivier - Love Radius
Le tout premier bébé à avoir été porté dans le tout premier prototype Love Radius, c’était il y a presque 7 ans et c’était lui que vous voyez aujourd’hui sur cette photo en train de nous aider à préparer les commandes.
Inutile de dire que c’est émouvant de le voir préparer ses petits colis et courir chercher chaque référence et cocher chaque ligne sur le bon de livraison. Il va avoir des choses à raconter à ses frères ce soir !
(edit) Purée ! En fait on est SUPER émus en voyant cette photo sur le blog et le chemin parcouru avec et pour Love Radius. Encore et toujours merci à vous d’être le long du chemin !
Il y a 7 ans naissait notre ainé et le jour juste après, nous vivions nos premiers essais et découvertes du portage et les prémisses de jpmbb (qui arriva 2 ans après.)
Sept ans en tourbillons et sept ans plus tard, il y a tout autant de découvertes qui continuent tous les jours, grâce à nos enfants, grâce à vous les parents utilisateurs, nos collaborateurs, fans, promoteurs, revendeurs, grâce à la vie de cette entreprise sur ce secteur si particulier.
(bougies)
Voila, le sapin a été livré et nous avons mis les boules et autres guirlandes.
Il y a des choses comme cela il faut que ce soit grand et que ça se voit. Nous avons pu passer tout notre ego d’entreprise pour prendre le plus majestueux sapin que la hauteur du plafond permet.
Nous sommes prêts pour faire mercredi prochain le premier « Noël de enfants Love Radius ». A notre petite échelle bien sur, il y aura 8 enfants présents qui viendrons au travail de leur maman et/ou papa pour manger des sucreries, « faires des trucs », voir un spectacle et avoir leur cadeau que la providence des écharpes de portage, le père Noël et Amazon ont rendu possible.
Oh la la, cela va trancher avec le grand calme habituel de nos bureaux.
Dans la série, « il y a 1 an » :
Et bien il y a 1 an, Stanislas était toute la journée avec nous et l’équipe, comme ce fut le cas pendant sa première année.
« Alors c’est comment de travailler avec son Bébé ? »
Reformulons la question s’il vous plaît.
« Alors c’est comment d’essayer de travailler avec son Bébé ? »
Ah, mieux déjà.
1 – Mmmm, pour commencer il vaut mieux être deux au travail, un peu comme dans la vraie vie : un Papa et une Maman.
2 – Ensuite, il vaut mieux avoir un supérieur disons « sympa » ou qui n’a aucun compte à rendre, ou être le supérieur. Car disons le clairement il y en a un des deux qui ne travaille pas vraiment. Ceci réduit déjà considérablement les possibilités.
3 – Il faut connaitre les besoins du Bébé un peu quand même, car en plus de risquer d’être un piètre travailleur, il y a en plus celui d’être un mauvais parent. A la différence d’un adulte, même si on lui laisse un clavier et Facebook ouvert devant les yeux toute la journée, Bébé s’en fiche. Il a besoin de vous, des trucs comme le tenir, le regarder, lui parler. Précision : le regarder en même temps que vous lui parlez, sans regarder votre iphone. (oui cela semble fou !)
4 – En plus, il faut une salariée qui aime, supporte les bébés, enfin surtout le votre. Il faut accepter qu’elle ne soit pas « l’employée du mois » puisque quand elle tient le Bébé dans les bras car les 2 parentrepreneurs ont chacun un coup de fil important et gèrent en même temps un problème technique sur le site web, cette employée ne peut rien faire de glorieux niveau productivité.
5 – Il faut des écharpes, des porte-bébés, des ballons-berceurs, des slings, des sergées, (surtout ceux des concurrents, il faut bien les connaitre pour faire mieux un jour – à venir).
6 – La touche finale pour garder espoir, c’est d’avoir une échéance à partir de laquelle vous savez que votre charmant Bébé sera gardé. Vous savez donc que dans X semaines/mois, vous pourrez enfin travailler normalement comme tous les autres, précisément comme celles qui rêvent de travailler avec leur Bébé mais ne peuvent pas et que vous commencez à franchement envier.
On fait les malins, mais pour notre premier garçon, la maman était repartie travailler à 4 mois avec le tire-lait et pas trop le sourire. Plus jamais ça !
Le problème pour certains qui pourraient lire ce billet n’est bien entendu pas dans les 6 points précédents. Le problème c’est juste d’avoir au moins le choix de la durée pendant laquelle on va rester avec son Bébé avant de retourner travailler. C’est assez difficile cette situation ou l’on devient mère et hop, à peine le temps de dire bonjour au Bébé que 2 mois et demi plus loin il faut aller dire bonjour à son employeur et ses collègues. DEUX MOIS ET DEMI ! Le législateur qui rédige et vote des lois sur la famille pourrait suivre une thérapie et résoudre quelques conflits intimes avant d’engager les mères de 840 000 Bébés par an à aller travailler si peu de temps après l’accouchement.
Néanmoins, il y a des personnes qui n’ont pas de soucis pour retourner travailler après 3 mois, il y a quelques crèches d’entreprise, il y a les mères à la maison, il y a le congé parental … Avoir le temps de voir grandir son Bébé et pouvoir commencer à en avoir même un peu marre car on est resté « trop longtemps » avec lui ressemble à un luxe.
Bref !
Il y a vraiment 2 mondes, celui du travail et celui des Bébés, pas simples à concilier, voir selon nous impossible à long terme sauf la crèche d’entreprise. Même quand on travaille pour les Bébés et les parents comme c’est notre cas, on doit choisir.
Nous avons choisi dans notre cas très particulier de co-dirigeants d’entreprise d’être un peu insolents avec ces 2 univers et de les remettre en cause, de prendre les meilleurs plutôt que de se forcer à choisir un meilleur. Nous sommes bien conscients que c’est un luxe. Cela a créé une période certes instable, parfois difficile et qui ne ressemble pas à ce qu’il y a dans les livres de management et d’économie que de toute façon nous ne lisons pas. Mais au final ça a été mieux pour notre travail, nos enfants, le projet de l’entreprise. Honnêtement, il serait difficilement envisageable de rendre possible que nos collaborateurs viennent avec leur Bébés. L’organisation d’une entreprise, autant progressiste soit-elle rend cela très difficile. C’est au final une très grosse pression de travailler avec Bébé si l’on a des comptes à rendre. Nous avons senti à la fin que nous avions atteint une limite, pour nous mêmes et les autres.
Stanislas n’est plus avec nous depuis Septembre et passe des journées géniales. Si on a un 4eme, (pitié !) on refera pareil : « Pour les parents, par des parents »
tags : I did it my way, parentrepreneurs, tout et son contraire